Le concours de d'éloquence Toastmasters : un rôle de président enrichissant
Hier, j’ai eu l’opportunité d’assumer le rôle de président du concours de discours pour le secteur A6 de Toastmasters à Paris. Ce secteur est composé de quatre clubs, et chacun d’eux est représenté par les premier et deuxième gagnants du concours au niveau du club, qui s’affrontent ensuite au niveau du secteur.
Ce n’était pas la première fois que j’endossais ce rôle, car je l’ai assuré à maintes reprises dans le passé.
En tant que membre actif de Toastmasters depuis 2005, j’ai eu l’occasion de participer à de nombreux concours en tant que président ou candidat. Toutefois, cela fait quelques années que j’ai pris de la distance dans l’organisation de Toastmasters pour me concentrer sur le club du Lac, que j’ai créé en 2013, ainsi que sur ses membres.
Ce fut un véritable plaisir de retrouver d’autres clubs et de renouer avec des membres, anciens et nouveaux. Toastmasters est comme une grande famille où nous progressons dans l’art oratoire à notre rythme et en toute confiance.
Ce concours d’éloquence a été une belle occasion de redécouvrir cette communauté qui m’est chère et de constater l’importance de l’échange et du soutien mutuel.
Ce rôle, bien plus que de simplement annoncer les participants et les résultats, m’a permis de revivre des aspects essentiels de l’organisation et de la gestion de tels événements. De la préparation minutieuse au déroulement en direct, chaque étape a été une occasion d’apprentissage et de croissance.
En tant que président, ma mission était de garantir que le concours d’éloquence se déroule sans accroc, de gérer le temps et l’atmosphère de l’événement, tout en offrant un soutien constant aux participants.
Ce n’était pas une tâche facile, mais c’est un rôle fondamental dans le bon fonctionnement du concours, et j’ai eu la chance de voir de près les défis auxquels sont confrontés les participants dans leur quête de perfectionnement.
Dans cet article, je vais partager mon expérience de ce concours, les leçons que j’en ai tirées, et quelques conseils pour ceux qui aspirent à assumer un jour ce rôle crucial.
1. Préparation du concours d'éloquence
La préparation est la clé de tout concours réussi. Avant l’événement, j’ai pris le temps de revoir en détail les règles et le déroulement du concours. En tant que président, il était essentiel d’être parfaitement informé sur les procédures, le programme et la gestion du temps.
J’ai eu plusieurs échanges avec le directeur de secteur, Stéphane G., afin de clarifier les aspects logistiques et administratifs. Nous avons passé en revue les documents officiels, anticipé la gestion des imprévus et insisté sur l’importance du respect des horaires.
Un autre aspect crucial de la préparation a été la collecte des informations biographiques et de l’admissibilité des participants en amont du concours d’éloquence. Le jour « J », j’ai veillé à ce que tout soit en place : briefing des candidats, coordination avec le chef juge pour s’assurer que l’équipe de juges et l’équipe technique étaient bien informées de leur rôle et des règles à suivre.
Enfin, j’ai pris le temps de préparer mes interventions : annoncer clairement les différentes étapes du concours, rappeler les règles essentielles et assurer des transitions fluides entre chaque discours. Chaque détail comptait pour garantir un déroulement harmonieux et professionnel de l’événement.
2. Déroulement du concours d'éloquence
Le jour du concours, l’ambiance était à la fois tendue et excitante. En tant que président, mon rôle était de m’assurer que tout se déroulerait sans accroc. J’ai commencé par accueillir les participants et procédé au tirage au sort pour définir l’ordre de passage, tout en veillant à les mettre à l’aise. L’accueil est une étape cruciale : il instaure dès le départ une atmosphère de bienveillance et de respect.
Pendant ce concours d’éloquence, j’ai veillé au strict respect du temps imparti pour chaque discours. La gestion du temps est un des aspects les plus délicats de ce rôle, car il faut assurer un équilibre entre les discours des participants, les délibérations des juges et les transitions entre les différentes étapes.
Un imprévu est venu pimenter l’événement : une candidate avait oublié ses supports visuels. Sans perturber sa présentation, j’ai discrètement récupéré et apporté son matériel, lui permettant de poursuivre naturellement. Ce type de détail peut sembler anodin, mais il contribue à maintenir une atmosphère sereine et professionnelle.
Entretien avec les candidats après le concours d'éloquence
Avant l’annonce des résultats, j’ai pris un moment pour accueillir de nouveau tous les candidats et procéder à la remise des certificats de participation. J’ai également échangé brièvement avec chacun d’eux, abordant leurs discours, leurs centres d’intérêt et leurs impressions sur l’événement.
Enfin, l’un des moments forts du concours a été l’annonce des résultats. J’ai pris soin de féliciter chaque participant, en soulignant les efforts de chacun. C’était un moment d’émotion et de reconnaissance, non seulement pour les gagnants, mais aussi pour tous ceux qui ont osé monter sur scène, car chaque discours mérite d’être applaudi.
3. Les leçons apprises et les conseils pour les futurs présidents de concours d'éloquence :
Ce rôle m’a permis de comprendre l’importance de la préparation et de la gestion du temps, mais aussi de l’empathie et du soutien que l’on doit offrir aux participants. Voici quelques leçons que je retiens de cette expérience :
- Préparation minutieuse : Il est essentiel de connaître les règles du concours et de préparer ses interventions à l’avance. Cela permet de mieux gérer les imprévus et de rester serein face à l’inattendu.
- Communication claire : Annoncer clairement les étapes du concours d’éloquence, les règles et les attentes permet d’éviter la confusion et de garder tout le monde concentré.
- Gérer le temps avec fermeté et bienveillance : Le respect des horaires est crucial, mais il faut aussi être flexible lorsque des imprévus surgissent. Il convient de s’assurer que les participants se sentent soutenus tout au long de l’événement.
- Encourager tous les participants : Chaque orateur mérite des encouragements, quel que soit le résultat. Remercier chacun pour son courage et sa préparation est essentiel pour maintenir une atmosphère positive.
- Gérer le stress : En tant que président, il est important de rester calme et posé, même dans les moments de pression. Cela aide non seulement à garder le contrôle de l’événement, mais aussi à transmettre une sensation de sérénité aux participants et au public.
Conclusion :
En tant que président de concours d’éloquence, encore une fois de plus, j’ai appris bien plus que ce que j’aurais imaginé. Chaque concours est une occasion de se perfectionner, d’affiner ses compétences en gestion et en communication. Cette expérience m’a non seulement permis de grandir personnellement, mais aussi d’apporter une contribution précieuse à la communauté Toastmasters.
Si tu as l’opportunité d’assumer ce rôle un jour, je t’encourage vivement à le faire. C’est un défi enrichissant qui t’offrira de nombreuses opportunités d’apprentissage. Le concours d’éloquence est un excellent moyen de mettre en pratique tes compétences en communication, tout en soutenant les autres dans leur propre parcours de prise de parole.
Bravo pour cet article et surtout pour avoir présidé ce concours d’éloquence avec autant d’engagement ! On ressent à travers ton récit toute l’intensité et la responsabilité d’un tel rôle, mais aussi la satisfaction et la fierté que cela procure. Ta capacité à gérer le stress, à encourager les participants et à assurer une ambiance fluide et bienveillante force l’admiration. C’est inspirant de voir comment tu as su prendre les rênes d’un tel événement et en tirer des enseignements précieux. Félicitations pour cette belle expérience et merci de la partager avec autant de clarté et d’authenticité !
Merci Sébastien pour tes appréciations qui me vont directement au 🩷
J’adore voir briller les gens sur scène ! c’est mon kiff 🙂
Merci pour cet article clair et structuré ! Présider un concours d’éloquence doit être à la fois exigeant et gratifiant, et j’ai apprécié la manière dont tu mets en avant l’importance de l’écoute et de l’équité dans l’évaluation. J’aime particulièrement l’idée de créer un cadre bienveillant qui permet aux orateurs de donner le meilleur d’eux-mêmes.
Merci Marie pour votre commentaire ! L’une des valeurs que je chéris le plus est l’équité et la justice. Je dois donner à chacun la même importance et le même respect.😊
Merci pour cet article ! Je participe a un petit concours d’éloquence avec mon association de théâtre / éloquence et c’est super intéressant de voir « l’envers du décors ». On ne pense pas forcément à tout ce qu’implique l’organisation d’un tel concours et le rôle de président.
Les conseils donnés (bienveillance, encourager les participants, communication claire, temps, …) peuvent être appliqués à n’importe quel activité ou ateliers animé avec des participants je trouve 🙂 .
Merci à toi, Florian, pour le commentaire ! Cela me fait vraiment plaisir d’apprendre que tu participes à des concours d’éloquence dans le cadre de ton association. Effectivement, le président fait un travail de préparation pour assurer un environnement sécurisé aux candidats, leur permettant ainsi d’exprimer tout leur potentiel/
Très intéressant ! Merci pour ce guide préparatoire 😉
Mon fils prend des cours d’éloquence au collège. C’est une option sur 4 ans qui se termine par un concours d’éloquence. Il est très à l’aide.
Alors que sa mère (moi !) est terrorisée par les prises de parole en public. Un vrai traumatisme.
Ton blog est une mine d’or pour nous deux!
Magali,
C’est génial d’apprendre que ton fils prend des cours d’éloquence au collège ! Je ne savais pas qu’il y avait des préparations aussi complètes dès cet âge, c’est un vrai progrès. Bravo à lui pour son aisance et à toi pour l’encourager malgré tes propres appréhensions.
Mon blog est là pour vous accompagner dans cette aventure : la prise de parole sans prise de tête ! 😊